• J'ai brillé,

    Eblouit tant de regards,

    Illuminé tant d'instants,

    Fait naître tant d'amour.

    Oui, j'ai brillé,

    J'ai été merveilleuse,

    Sublime et irréelle,

    Douce et fantasque.

    J'ai été reine,

    J'ai été rêve,

    Tant enviée,

    Tant désirée.

    Mais jamais,

    Tu ne m'as remarqué.


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  • Pour toi, mon aimé, j'ai tout été.

    De la femme fatal à la délurée,

    Coquine et mutine,

    A tous tes désirs, soumise.

    Pour toi mon aimé, j'ai tout fais,

    Les interdis franchis, les tabous oubliés

    Abandonnant même celle que j'étais.

    Mais pour toi mon aimé,

    Jamais je n'ai été,

    La femme qu'il te fallait.

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  • Un bain de sang,

    Pour que ma peau soit belle,

    Un bain de sang,

    Pour parfumer ma chair,

    Un bain de sang,

    Pour rester demoiselle,

    Un bain de sang,

    Pour une peau douce et claire,

    Un bain de sang,

    Pour demeurer éternelle,

    Un bain de sang,

    Pour faire souffrir ces pucelles,

    Un bain de sang,

    Pour que vive Erzebeth.

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  • L'ombre de la nuit m'enveloppe,

    J'erre dans les coins sombres,

    Je sens, renifle, je cherche,

    A l'affût, je reste,

    Ma proie est proche,

    Déjà, je la sens,

    Elle approche,

    Viens mon petit, viens jusqu'ici,

    Viens dans mes bras, lui dis-je,

    Encore si jeune, si innocent,

    Et la terreur dans ses yeux d'enfant

    Son cœur bat si fort contre ma poitrine,

    Si fort que mon corps en vibre.

    Sa peau si douce,

    Sa chair si tendre,

    Je m'y enfonce délicatement

    Et déjà je me réchauffe.

    Il se débat, il crie,

    Si jeune, si innocent,

    Avide, j'insiste,

    Je le prends, l'aspire, le vide,

    Ses forces le quittent

    Et les miennes renaissent.

    Si doux, si bon,

    De son être, je m'enivre,

    Sa vie s'étiole contre ma chair,

    Son sang dans mes veines,

    Jusqu'à la dernière goutte,

    Je le prends,

    Si jeune, si innocent, mort contre moi,

    Je lèche sa nuque rougeoyante,

    Caresse sa peau refroidissante,

    Si jeune, si innocent, ma proie n'est déjà plus,

    Et l'ombre de la nuit m'enveloppe,

    Dans les coins sombres

    Où je déguste mes crimes immondes.


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