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Dans les coins sombres
L'ombre de la nuit m'enveloppe,
J'erre dans les coins sombres,
Je sens, renifle, je cherche,
A l'affût, je reste,
Ma proie est proche,
Déjà, je la sens,
Elle approche,
Viens mon petit, viens jusqu'ici,
Viens dans mes bras, lui dis-je,
Encore si jeune, si innocent,
Et la terreur dans ses yeux d'enfant
Son cœur bat si fort contre ma poitrine,
Si fort que mon corps en vibre.
Sa peau si douce,
Sa chair si tendre,
Je m'y enfonce délicatement
Et déjà je me réchauffe.
Il se débat, il crie,
Si jeune, si innocent,
Avide, j'insiste,
Je le prends, l'aspire, le vide,
Ses forces le quittent
Et les miennes renaissent.
Si doux, si bon,
De son être, je m'enivre,
Sa vie s'étiole contre ma chair,
Son sang dans mes veines,
Jusqu'à la dernière goutte,
Je le prends,
Si jeune, si innocent, mort contre moi,
Je lèche sa nuque rougeoyante,
Caresse sa peau refroidissante,
Si jeune, si innocent, ma proie n'est déjà plus,
Et l'ombre de la nuit m'enveloppe,
Dans les coins sombres
Où je déguste mes crimes immondes.
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